Vers une Gouvernance Mondiale de l’Énergie: Comment Compléter le Puzzle
Les relations énergétiques mondiales contemporaines se sont profondément transformées en raison, notamment, de la diminution des réserves de gaz et de pétrole, de l’accroissement de la demande en énergie provenant des économies émergentes, de la nécessité de prendre en compte les changements climatiques à l’échelle mondiale, de l’impact des sources d’énergie alternatives et renouvelables, et, en corrélation avec tout cela, du renforcement de la politisation et de la sécurité de l’approvisionnement de l’énergie. L’architecture institutionnelle régissant les relations énergétiques au niveau mondial n’a pas su s’adapter à ces évolutions. Elle souffre de problèmes fondamentaux de représentativité, d’un niveau d’institutionnalisation faible ainsi que d’un manque de capacité pour la mise en oeuvre de la conformité. Les institutions actuelles risquent donc de devenir non représentatives et, en fin de compte, inefficaces, à moins qu’une réforme n’ait lieu. L’on se livrera par la suite à une analyse des institutions et instances de discussion internationales les plus influentes en matière d’énergie, en s’attachant particulièrement à déterminer leur compétence à gérer avec succès les relations énergétiques mondiales, le rôle des pays émergents et en développement au sein de l’architecture actuelle, et les possibilités pour ces instances de discussion et institutions de contribuer à une forme de gouvernance mondiale de l’énergie qui soit efficace et exhaustive.